Si vous n’avez pas pu assister au 1er webinaire du SNDGCT sur les enjeux de la transition énergétique, vous pouvez visionner le replay.
« Enjeux de la transition écologique dans les collectivités territoriales »
Il s’agissait de poser les principes généraux sur ce thème transversal afin de lancer une dynamique de
réflexion et préparer aux webinaires suivants, qui seront plus concrets et techniques. Julien Dossier, expert en neutralité carbone et auteur d’un ouvrage inspirant sur l’accompagnement de la transition écologique dans les territoires (https://www.renaissanceecologique.fr/), a partagé sa vision avec les 80 Directeurs Généraux participants.
▪ Le métronome écologique impose une action plus rapide de tout le territoire
Julien Dossier présente une autre manière d’aborder la transition à travers une approche fondée sur une fresque typique de la Renaissance italienne, dont la particularité est de proposer une allégorie du bon gouvernement. Dans sa version moderne, les collectivités sont pour lui des acteurs majeurs de cette fresque. Mais ce qu’il nous rapporte ici est que le fait majeur, c’est l’urgence, le rythme du métronome qui s’emballe. Il est donc nécessaire d’agir rapidement avec des actions coordonnées à l’échelle de chaque territoire, à court, moyen et long terme, de façon simultanée et sur les 24 chantiers qu’il identifie dans son ouvrage.
▪ La prise de conscience est réelle mais les moyens engagés sont insuffisants
Autre intervenant, Emmanuel Couet, conseiller au sein du cabinet Semaphore, qui a présenté le Plan Climat (PCAET) construit et voté par Rennes Métropole lorsqu’il en était le président. Il a pu soutenir l’idée qu’il faut une évolution des cultures autour de la consommation. Les collectivités doivent accompagner et inciter, plus encore que ce qui est actuellement prévu, compte tenu des objectifs fixés. Il faut décentraliser et créer une intelligence du territoire autour du bloc local, donc les collectivités.
Xavier Boivert, DGS de la Ville de Mordelles et représentant du SNDGCT à cette table ronde retient de ces interventions que le corps social est donc visiblement à la fois conscient de l’urgence mais réticent face aux ruptures qui sont nécessaires pour assurer une véritable transition. Le résultat de cette tension entre les objectifs ambitieux et les moyens insuffisants mis en œuvre, rend le travail du DGS très délicat. Il mérite une véritable stratégie qui peut prendre trois dimensions : l’accompagnement des élus avec une vraie culture de la transition à créer, le pilotage de l’administration qui doit intégrer la dimension écologique partout et de plus en plus, et une action plus diffuse mais nécessaire vers tous les acteurs locaux, pour tendre vers des objectifs communs de transition.
« Il faut se projeter dans un monde où il est possible d’agir. Ce qui se joue, c’est notre capacité à planifier (…) et à synchroniser. Il faut un dessein pour pouvoir concevoir un dessin [au sens de la fresque]. ».
Julien Dossier
« Il y a un consensus sur les objectifs (…), les plans climats sont assez ambitieux et pourtant il y a un décalage entre les objectifs affichés et les moyens mobilisables ou mobilisés. (…) Nous sommes plus souvent face à des résistances que face à un mouvement des citoyens qui nous pousse et qui nous appuie. ».
Emmanuel Couet
« Le DGS se retrouve au milieu d’une tension entre le vouloir et le pouvoir. La mission transition, quand elle existe, doit être bâtie au bon niveau, par exemple sous la supervision du DGS, et autour d’une stratégie assumée et affirmée par l’exécutif. ».
Xavier Boivert