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Retour Congrès d'ARRAS - Quelques ateliers au crible

Conciliation et fin de détachement... Yannick Piquet-Bonfils, directrice du cabinet de Management  Duranton Consultants, a évoqué en atelier à Arras le climat qui entoure une fin de détachement sur emploi fonctionnel.
 

1 - Yannick, dans quel cadre êtes-vous intervenue à Arras ?
 
La vice-présidence des coopérations professionnelles du SNDGCT pilotée par Hélène Guillet, a souhaité profiter du temps fort du Congrès pour proposer aux DG membres du réseau Conciliation-Contentieux de se retrouver pour se rencontrer, s'informer, se former et partager leur expérience. L'atelier que j'ai co-animé avec Hervé Ravel y a, je l'espère, contribué. 
 
2 - Comment est née cette idée ?
 
Le congrès d'Arras est le dernier Congrès avant le renouvellement communal de 2020. Il n'est à point douter que ce renouvellement va entraîner une série de fins de détachement sur emploi fonctionnel pour lesquelles le réseau Conciliation-Contentieux va être mobilisé. Évoquant ces perspectives avec Hélène Guillet lors de la Conférence Nationale de Roscoff, elle m'a dit la difficulté qui pouvait se présenter à ses collègues membres du réseau Conciliation-Contentieux, pour garder la bonne distance face à des situations difficiles pour les DG accompagnés, dès lors que ces derniers étaient en proie à des émotions qui pouvaient les priver de la rationalité nécessaire pour aborder la "négo" avec l'autorité territoriale désireuse de mettre fin à leur détachement. Voilà la genèse de cet atelier qui se voulait à la fois pédagogique avec apports théoriques sur la gestion des émotions, et pratique grâce à des échanges nourris de l'expérience des participants.
 
3 - A quel moment les DGS peuvent-ils rencontrer la médiation ?
 
Le dispositif mis en place par le SNDGCT est plutôt un dispositif de conciliation. Tout DGS peut à tout moment de carrière être confronté à une fin de détachement sur emploi fonctionnel ! Quand ça se passe bien, le réseau Conciliation-Contentieux du Syndicat n'est pas nécessairement saisi. En revanche, et malheureusement, il y a des situations où le DG concerné va avoir tout intérêt à être accompagné par l'un de ses pairs ; d'abord pour être écouté ensuite pour être aidé.
 
 
Mots à maux...
 
La dirigeante identifie pour DG Interface cinq mots-clés de la conciliation :
 
1 - « Purge » : le terme renvoie à l'importance d'aider le DG accompagné à pouvoir exprimer les émotions auxquelles la situation qu'il vit le confronte, et à, ainsi, l'aider à se décharger de ce « poids » qui pèse et l'empêche de retrouver son état naturel d'homéostasie nécessaire pour aborder les échanges qui l'attendent avec son autorité territoriale. On parle de purge, plus scientifiquement de « décharge émotionnelle ».
2 - « Empathie » : c’est montrer au collègue DG accompagné que l’on reconnaît et l’on comprend les émotions qu’il ressent. L’empathie participe de la décharge émotionnelle, elle est nécessaire et aidante.
3 - « Dépaysement »: chaque fois que c’est possible, privilégier les entretiens de conciliation entre l’autorité territoriale et le DG dont il va être mis fin au détachement dans un lieu le plus neutre possible … en particulier, éviter le bureau de l’autorité territoriale !
4 - « Homéostasie » : c’est le processus interne qui permet à toute personne de maintenir un état stable d’humeur et d’émotion, malgré les perturbations qu’elle subit. Il est primordial que le DG concerné par une fin de détachement retrouve cet état pour aborder les discussions avec l'autorité territoriale. Le pair qui l'accompagne, notamment du réseau Conciliation-Contentieux, a un rôle pour l'aider en ce sens.
5 - « Conciliation » : il s'agit de réunir les parties (en l’occurrence l’autorité territoriale et le DG dont il va être mis fin au détachement) pour leur permettre de trouver la « bonne porte de sortie », dans le respect des règles applicables.