Territoriaux, pourquoi pas le privé...
Lassés de la vie locale ou curieux du secteur privé, des cadres territoriaux passés dans le privé se sont confiés à Randstad. Un atelier à Arras a fait le point.
Directrice du Pôle Public et Insertion de Randstad France, Aline Crépin a animé un atelier faisant état d’une étude menée par son entreprise et portant sur les mobilités secteurs public/privé (1). Elle nous a confié les propos (anonymes) de territoriaux ayant sauté le pas vers le privé et interviewés par ses soins.
1 – Randstad : Pouvez-vous expliquer la valeur ajoutée que votre expérience de DG de collectivité a apportée à votre poste du privé ?
« - Une vision large du poste de dirigeant (RH, finance, dialogue social...); notre formation et notre expérience sont une base très complète pour être dirigeant dans le privé avec une forme d’agilité et d’adaptabilité ».
« - La forte connaissance acquise sur deux postes d'emplois fonctionnels m'a permis de mettre à disposition de mon entreprise une capacité à décrypter les enjeux de pouvoirs internes et externes des collectivités ».
« - J’ai acquis l’aptitude à travailler en environnement contraint - avec des élus - ainsi que des compétences managériales ».
2 – R : Pouvez-vous citer les points de vigilance à avoir pour un DG territorial qui veut aller sur un poste du privé ?
« - Il convient de disposer d’une grande adaptabilité et de se former aux outils spécifiques (pilotage stratégique, gestion financière, business plan)
« - Il faut prendre en considération l'impact commercial et se détacher de l'approche « finances publiques » pour intégrer la notion de performance commerciale »
« - Les motivations sont différentes, la rentabilité, les marges à générer financièrement, le relationnel... »
3 – R : Quelles différences voyez-vous entre un cadre du privé et un collègue du public ?
« - Il y en a très peu au final ».
« - Le cadre du privé dispose de davantage de liberté et de champ d’action ».
« - Aucune, si ce n'est que nous gérons des organisations avec des finalités différentes (profit / intérêt général) ».
4 – R : Quel regard porte un employeur du privé sur un candidat issu de la territoriale ?
« - Condescendance et curiosité parfois, conscience de l'expertise souvent ».
« - Bienveillant et positif ».
« - Une vision erronée et archaïque ».
« - Encore trop négatif, par méconnaissance des métiers de la FPT ».
« - Profil rigoureux et organisé, qui respecte les règles ».
L’étude est à la disposition des adhérents du SNDGCT via leur collègue Yvan Brégeon, instigateur de l’atelier : y.bregeon@mairie-pessac.fr.