Version imprimable
PDF version
Envoyer par courrielEn soutien et sous le contrôle de l’association Cités Unies de France, le SNDGCT œuvre pour la mairie centrafricaine de Bangui, très impactée par de multiples conflits. Deux projets en objectif : la collecte de déchets et la gestion des marchés, et la mise en place d’une plateforme de coordination de l’action humanitaire. Claude Audinet et Xavier Robert font le bilan des missions assurées en 2017. Une immersion touchante, dans un pays en crise, qui les a encouragés à livrer le meilleur d’eux-mêmes.
Le projet a démarré en avril 2017 par une intégration de Claude Audinet en milieu centrafricain. L’occasion, grâce aux conseils de Nicolas Wit, directeur adjoint de Cités Unies de France, de découvrir la ville, ses services, les principaux « élus » et les personnels de la mairie centrale, les interlocuteurs des trois mairies d’arrondissements, de se familiariser à l’environnement africain. Il a pu également recueillir des contacts utiles à l’Ambassade de France ou dans certains ministères.
La mission du SNDGCT s’est effectuée en trois étapes :
en juin, Claude Audinet a établi un diagnostic pour évaluer les besoins en rencontrant les principaux acteurs (bailleurs de fonds, ONG les plus représentatives, cadres de la mairie centrale et des mairies d’arrondissements). Ce bilan répondait à la question : qui fait quoi et comment améliorer le dispositif humanitaire ?,
la seconde phase a consisté, en août, à renforcer les capacités de management de la mairie. Assurée par Xavier Robert, cette formation a permis d’initier les cadres aux techniques de management, d’aider la mairie à mettre en place un plan de formation et à exploiter les ressources humaines de la collectivité,
la dernière étape a eu pour objectif de dresser le bilan annuel de la mise en place de la plateforme de coordination en mairie de Bangui. Les enseignements qui en ont été tirés permettront peut-être d’étendre l’expérience à d’autres arrondissements de la ville.
Des temps de mise en œuvre plus longs
Après neuf mois au contact de l’administration de Bangui, les résultats sont contrastés. Si la collecte des déchets et la remise en état des marchés se sont correctement déroulées, il en va différemment de la mise en œuvre de la plateforme de coordination qui a pris du retard. Cela tient pour partie à la complexité de l’organisation administrative du pays. L’État n’a pas encore transféré ses compétences aux collectivités et le maire dispose de peu de moyens techniques et financiers. Les efforts d’embellissement de la ville réalisés en 2017 sont d’autant plus méritoires.
« Quand on prend conscience de l’importance des besoins, on s’interroge toujours sur l’utilité de son action. Pour m’en convaincre, je conserve en mémoire la remarque d’un maire d’arrondissement lors de mon dernier séjour qui m’interrogeait à l’issue de notre entretien. « Reviendrez-vous ? - Je réponds que je l’ignore, la décision appartenant à Cités Unies de France. - Ne nous laissez pas tomber, me dit-il, on a besoin de votre aide. », explique Claude Audinet.
Le plein d’humilité !
La collaboration avec Cités Unies de France et les missions assurées à BANGUI ont été instructives en raison de l’expérience accumulée en peu de temps. L’immersion en Afrique noire, à une dizaine d’heures d’avion de France, dans un pays qui dispose de peu de moyens, a de quoi déstabiliser.Mais, rapidement, la qualité de l’accueil des collègues, leurs efforts pour améliorer leur situation et la difficulté de leur vie personnelle au quotidien ont encouragé Claude Audinet et Xavier Robert à livrer le meilleur d’eux-mêmes.
Claude Audinet et Xavier Robert partagent un sentiment à l’unisson : « On revient de ces missions plus humbles que lorsqu’on est parti. On apprécie la qualité de nos organisations et on est heureux d’avoir rencontré des êtres si différents et si proches à la fois. ».