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Élections : le SNDGCT prépare l’après

À l’approche des élections présidentielles et législatives, le SNDGCT a rappelé par la voix de son Président que, fidèle à sa charte de déontologie, il se tenait éloigné des débats politiques. Ainsi, et malgré les sollicitations de journalistes spécialisés, il ne se permettra pas d’interpeler les candidats sur tel ou tel sujet, ou de formuler des propositions à leur intention.

 

C’est une position stable et ancienne de notre Syndicat qui s’appuie sur la reconnaissance de la légitimité démocratique des élus et sur notre prise de distance à l’égard du combat politique qui peut faire rage au moment des élections. Nous avons tout lieu, je crois, de nous satisfaire de cette position qui respecte aussi bien le principe de neutralité que celui de la réserve républicaine.
 
En revanche, cela ne veut pas dire que nous n’ayons pas d’idées, ni le souhait d’apporter notre expertise à l’occasion de travaux parlementaires ou d’échanges avec nos interlocuteurs habituels de la DGCL ou des cabinets ministériels.
 
Notre commission « Management et organisation territoriale » œuvre, depuis son audition par la commission « Balladur » en 2009, à travailler au plus haut niveau de l’Etat et des parlementaires, à présenter ses réflexions et contributions sur la décentralisation. Cela permettant ainsi au Syndicat de mettre en valeur son expertise pour mieux valoriser ses revendications statutaires, et notamment la reconnaissance du statut de DGS.
 
Ainsi, depuis cette audition par la commission « Balladur », ce ne sont pas moins de cinq contributions qui ont été préparées par la commission. La dernière, « 15 propositions pour l’action régionale et les territoires », nous a permis d’être reçus par le conseiller aux collectivités locales du premier ministre dans le cadre des travaux préparatoires à la loi Notre.
 
Fort de ces travaux, notre Président a souhaité que dès les élections passées, nous puissions à nouveau émettre des propositions que nous irions soumettre aux nouveaux élus, parlementaires ou ministres. Sans remettre en cause les réformes passées qui sont désormais votées, applicables et appliquées (élargissement des régions, métropolisation, loi Notre), il nous faudra ainsi formuler des analyses visant à tirer les enseignements de ces réformes comme des restrictions budgétaires et des évolutions statutaires, et apporter notre éclairage sur la manière dont le législateur pourrait encore améliorer les choses, dans une logique de décentralisation accrue et de reconnaissance de nos missions que nous défendons depuis des années.
 
La commission « Management et organisation territoriale » sera donc saisie de cette réflexion à partir du mois de juin, dès que les élus seront connus et leur programme clairement identifié, notamment en direction des collectivités locales. Il s’agira dès lors de préparer une contribution collective à partir de propositions concrètes issues de notre expérience de terrain et de notre vision de l’organisation territoriale.
 
Stéphane Bussone
DGS de la ville de Bayonne
1er vice-Président national