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Dayana Chamoun-Fievée : « Il y a une disparité forte entre les 55 % de femmes formées à l’INET et le faible taux de postes à responsabilités qu’elles occupent sur le terrain. »

Dayana Chamoun-Fievée est fondatrice et Présidente de Dirigeantes & Territoires, réseau collaboratif de dirigeantes des secteurs public et parapublic, créé en mars 2020. Sororité et parité sont les piliers fondamentaux de cette association qui ambitionne de répondre aux besoins d’entraide et de partage. Participer à cet atelier Territorialis était une évidence.

 

« Nous partons du constat que 60 % des agents en collectivités locales sont des femmes. Plus on monte dans la hiérarchie, plus elles disparaissent. Par exemple, dans les conseils régionaux seules 4 femmes occupent les postes de DGS sur 22 Régions (jusqu’à cet été, et les toutes dernières nominations, seule 1 femme occupait ce poste), dans les conseils départementaux ce sont 15 femmes DGS sur les 102 Départements. Pourtant, 55 % des diplômés de l’INET sont des femmes, alors même que cet institut forme spécifiquement aux fonctions de Direction Générale dans les collectivités territoriales. Pourquoi autant de disparité sur les postes de Direction Générale ? Et surtout quelles solutions concrètes pour faire bouger les lignes et faire en sorte que les institutions fassent davantage de place aux femmes dans l’accès aux postes à responsabilités, dès le recrutement et lors de montée en compétences ? Les femmes et les hommes n’ont généralement pas les mêmes postures notamment en entretien de recrutement. Il est essentiel de pouvoir détecter les jeunes pousses, les accompagner dans leur évolution professionnelle, d’être attentif au bien-être au travail et à l’équilibre vie professionnelle/vie privée… Autant de points pragmatiques qui seront abordés dans l’atelier Territorialis. ».


Crédit photo Diane Conseil  

« Il y a une place pour les hommes dans notre réseau. En effet, il n’y a pas que les femmes qui souffrent de ces problématiques de parité. Prenons l’exemple de la parentalité : il peut être tout autant difficile pour un homme dirigeant de collectivités locales d’affirmer sa volonté de partir plus tôt pour des raisons personnelles. C’est le cas aussi de la question de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, avec les temps de loisirs qui participent à l’épanouissement. Ces constats résultent des évolutions générationnelles, exacerbées par la crise sanitaire que nous venons de vivre. Il est fondamental d’accorder plus d’intérêt à tous ces sujets dans le cadre du travail afin de ne pas effrayer les jeunes talents, autant féminins que masculins. »