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Mathias Trogrlic, DGS de Sarcelles : « Osez la parité, engagez-vous dans le réseau Égalité et Diversité du SNDGCT ! »

Sous le pilotage de Marie-Claude Sivagnanam, Conseillère Stratégique égalité et diversité au sein de l’exécutif, le SNDGCT a créé son premier Réseau égalité et Diversité. Comprenant à ce jour 19 membres (14 femmes et 5 hommes) de plusieurs régions françaises, il a pour ambition de faire bouger les lignes et d’assurer un rôle de veille : informations sur des évènements thématiques, partager de la connaissance et des expériences de collectivités, construction de la feuille de route égalité et diversité du syndicat… Mathias Trogrlic, DGS de Sarcelles, adhérent au SNDGCT depuis 2009 et membre du bureau de la section du Val d’Oise, s’est engagé au sein du Réseau et partage sa vision d’ouverture et de progrès.



Qu’est-ce qui vous a amené à vous engager activement ?

J’ai baigné dans des milieux féminins au fil de mon parcours professionnel dans la territoriale, et vu des évolutions concrètes sur le sujet de l’égalité. Mais j’ai été confronté également à une évolution moins rapide de la culture des fonctionnaires dans ce domaine. Ce sont ce que j’appelle les « signaux faibles » qui m’ont poussé à m’engager, plus que les constats chiffrés.

Qu’appelez-vous les signaux faibles ?

Des faits constatés dans mon quotidien de travail : des femmes qui venaient m’annoncer leur grossesse en tremblant, une blague sexiste lancée dès le matin autour de la machine à café et que personne n’osait dénoncer, des préjugés en réunion sur une femme qui s’énerve d’une situation et que l’on qualifiait autour de la table « d’hystérique » alors qu’on dirait d’un homme qu’il a du caractère… Je suis très attaché aux faits car quand on en laisse passer un, on instaure un climat qui n’est pas propice pour que les femmes se sentent autorisées à progresser, à prétendre à la carrière qu’elles souhaitent et qu’elles méritent.
Avec la gestion de vie de famille, le rapport au travail évolue fortement dans nos sphères professionnelles, et les hommes ont un rôle à jouer et une place à prendre, pour rendre toutes les carrières plus égalitaires. Il est essentiel d’agir pour que les femmes arrêtent de se freiner elles-mêmes à cause de facteurs externes.
 
Vous multipliez les engagements pour la parité, n’est-ce pas compliqué pour un homme de faire entendre cela ?

Je suis en effet également adhérent à l’association Dirigeantes & Territoires que j’ai connu en 2022 lors de ma participation au premier colloque qui a eu lieu à Cergy. Cela peut, parfois, être compliqué d’être un homme féministe mais je ne m’en plains pas. L’idée n’est pas de parler plus fort que les femmes mais le Réseau, créé par le SNDGCT et Marie-Claude Sivagnanam, offre une vision très ouverte qui permet aux hommes de s’exprimer dans un vrai équilibre et de participer sans avoir à se justifier. Il ne s’agit pas d’un engagement pour se donner bonne conscience, mais d’un partage de mêmes valeurs liées à l’égalité et à la parité.
 
Que diriez-vous à vos collègues hommes qui partagent ces valeurs ?

Le Réseau Egalité et Diversité n’est pas un énième dispositif, c’est un outil de management à transposer dans la collectivité de manière simple et très positive. Nous avons la chance d’avoir un Syndicat dynamique sur ce sujet, depuis déjà plusieurs années, et je remercie notre Présidente Hélène Guillet de structurer ces questions pour muscler les actions. C’est un véritable signal positif envoyé à tous les dirigeants territoriaux. Il faut oser la parité, les hommes féministes ont leur place dans ce combat !