«Être débarqué n’est jamais agréable. Dans mon cas, je savais déjà quinze jours après ma prise de poste que cela allait m’arriver. Je savais que je serai le suivant. La question était, le suivant de qui ? Du DST, du responsable scolaire, du DRH…»
«J’ai tenu moins d’un an. Le DST et le DRH y sont passés avant moi, sachant que d’autres (les responsables finances et juridique) abandonneront le navire plus tard. Quand la fin s’est annoncée, l’appel aux collègues du Syndicat était indispensable. Deux raisons ont décidé ce choix. Tout d’abord, le fait de recueillir le regard d’un pair sur mes pratiques professionnelles. L’échange entre égaux est la force majeure de notre Syndicat. Même si la messe est dite dans certaines situations, la parole est libre, la confiance immédiate. Reste à trouver ensemble la meilleure porte de sortie [rires… amers].
Autre motivation de mon choix : le soutien professionnel et moral d’un médiateur, et d’un témoin pour rencontrer le Maire et amortir les rendez-vous, éviter qu’ils ne se transforment en curée, en règlement de compte inutile, et faire aboutir les processus. Pauvre collègue DGS qui, en plus d’avoir à gérer ses missions, devait assurer la défense d’un collègue avec un Maire récalcitrant, un premier adjoint qui a délégué les réponses à son avocat… et qui devait faire cela entre deux réunions, au lieu de rentrer tôt dîner en famille…
Dans mon cas, la rencontre a donné lieu à un accord immédiat sur le fait que je ne me présenterai plus à mon poste de travail en attendant la décharge. Malgré toutes nos relances, la signature de la convention de décharge a été réalisée deux mois plus tard, soit à peine un mois avant la fin de détachement. Notre travail commun avec le Syndicat nous a permis d’élaborer des stratégies pour enfin obtenir ce document indispensable pour ne pas être mis en abandon de poste.».