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Stéphane PINTRE en hommage à Didier DURAFFOURG

L’annonce du décès brutal de notre collègue et ami, Didier DURAFFOURG, Président honoraire de notre Syndicat et de l’U.DI.T.E., nous a stupéfait, abasourdi, atterré. La veille encore nous échangions via internet sur le projet du nouveau Président de l’U.DI.T.E. Le jour même, il avait eu une longue conversation téléphonique avec Chantal et quelques heures après, il s’effondrait, laissant son épouse Nicole et sa fille Céline dans le désarroi le plus total.
 

Didier DURAFFOURG est mort et il nous manque déjà ! Nous n’entendrons plus sa voix, ni son rire. Nous ne plaisanterons plus à son sujet lorsque, parti dans une démonstration oratoire, il perdait parfois le fil de sa pensée et pour reprendre les mots de Michel NAMURA : « l’atterrissage frisait souvent le crash ». Nous n’apprécierons plus sa prestance, son élégance de gentleman rehaussée par sa pipe qu’il rallumait régulièrement en s’échappant parfois discrètement de la réunion à laquelle il assistait.

Il me revient le douloureux privilège de lui rendre hommage pour tout ce qu’il a fait et contribué à faire pour notre organisation professionnelle aux destinées de laquelle il a présidé de 1998, à la suite de Jean-Paul CHEVAILLER, à 2006 date à laquelle, je lui ai succédé.

Je vous assure que je n’avais jamais imaginé avoir à prononcer cet hommage sous ma présidence !

Didier DURAFFOURG est né le 1er novembre 1945 à Paris, mais sa famille est originaire du Jura où il s’était installé dans la maison paternelle à Giron à 1.000 mètres d’altitude dans les montagnes de l’Ain. Son baccalauréat de Philosophie en poche en juin 1965, il a obtenu en juin 1969 une licence en droit, option Droit Public avec mention, après quatre années d’études à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques de Paris- Panthéon. Dans le même temps, en 1968 (année préparatoire) et en 1969 (année de certificat), il a suivi des études universitaires au Centre d’Études Universitaires des Communautés Européennes, sous la direction de Pierre-Henri TEITGEN (Faculté de Droit de Paris-Panthéon). En septembre 1970, il décroche son Diplôme d’Études Supérieures de Droit Public à la Faculté de Droit de Paris-Panthéon. Assistant du Préfet GANDOUIN puis du Recteur DEBEYRE, chargé d’une Direction de Travaux de 1975 à 1979, il a préparé puis obtenu son Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées de Droit des Collectivités Locales (D.E.S.S.).

Officier de réserve de l’Armée de l’Air, sa carrière débute en 1972 comme Conseiller Technique chargé des questions juridiques de la ville de Viroflay. Puis, un an plus tard, il occupera le poste de Secrétaire Général de la ville jusqu’en 1979 où il prendra le poste de Secrétaire Général de la ville de Chatou dans les Yvelines, département où il va travailler de 1983 à 1994 en qualité de Directeur Général des Services de l’Assemblée et de la Présidence puis Directeur Général Adjoint des Services du Département des Yvelines. De 1995 jusqu’en 2013, année où il a pris sa retraite, il exercera ses fonctions de Directeur Général des Services dans les villes d’Ajaccio, Blois puis Sète.
Le 24 janvier 2008, il a été nommé Chevalier de la Légion d’Honneur, distinction qui lui a été remise par Jean-Paul DELEVOYE alors Médiateur de la République.

Son engagement au sein du Syndicat National des Directeurs Généraux des Collectivités Territoriales commencera très tôt et il y occupera très vite des responsabilités auprès de Gérard COMBE, avec la Présidence de la Commission Statut-Carrières et bien sûr avec Jean-Paul CHEVAILLER qu’il a secondé tout au long de ses mandats, avant d’accéder, lui-même, en 1998 à la Présidence de notre Syndicat.

Pendant toute la durée de son mandat de Président, nous avons avec Christine GILLET, le regretté Michel CAMY-PEYRET et Michel NAMURA, constitué sa garde rapprochée et nous avons pu mesurer toutes ses qualités et surtout sa très grande humanité.

Il convient également de souligner qu’il a assuré la Présidence de l’U.DI.T.E. de 2010 à 2012 et poursuivait à mes côtés, son action au sein de cette organisation en sa qualité de membre du Bureau de l’U.DI.T.E. Il a porté jusqu’au bout et sans défaillir malgré les difficultés de mise en œuvre et de collecte d’information, l’étude comparative sur les « Statuts, compétences et Responsabilités des Dirigeants Territoriaux en Europe ».

Son absence aujourd’hui nous est une grande épreuve. À son épouse Nicole et à sa fille Céline, je présente toutes nos condoléances.

Merci Didier !