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Jean-Christophe Diéval, DGS de Bailleul (59)

Quand «la dynamique» de l’action politique n’est plus en adéquation avec «la sagesse ou la prudence» des services administratifs, il devient parfois délicat pour le DGS de mener à bien son engagement pour la collectivité. Confronté à cette situation, Jean-Christophe DIEVAL a annoncé il y a quelques semaines à son Maire qu’il engageait une démarche de recherche de mobilité, malgré la confiance et l’attachement que ce dernier lui témoignait.

En 2014, une nouvelle équipe municipale «citoyenne», très riche de personnalités dynamiques et passionnées, portant un projet de Ville, prenait ses fonctions à la Mairie de Bailleul (commune de 14 638 habitants). Quelques mois plus tard, à l’image de ce qui s’est déroulé en France, un nouveau D.G.S, Jean-Christophe DIEVAL, prenait ses fonctions. Son carnet de bord était transparent, puisque ce D.G.S présentait un profil de D.R.H : réorganisation des services, structuration du fonctionnement administratif et Humain, construction d’un dialogue social, sécurisation des procédures et proposition de nouveaux services à la population.

Les mois se succédant, deux temps de travail se confrontent. D’une part, celui des élus qui souhaitent une concrétisation rapide de leurs projets. D’autre part, celui des services qui, riches de leur expérience, jouent la carte de la raison, interpellent, alertent et freinent parfois pour sécuriser les procédures. Au fil du temps, né de la part de quelques élus, un sentiment du temps qui passe et de l’absence de concrétisation de projets.

 

«À une époque où l’on parle de bien-être au travail, de Femmes et d’Hommes, le temps prend malheureusement plus d’importance que l’Humain. Le dialogue social reste pour moi, qui suis orienté RH, essentiel. Dans ce contexte de changement, je ne me sentais plus légitime, aujourd’hui, pour accompagner les élus. Le rôle d’un DG est aussi de ne pas desservir son Maire et de savoir s’écarter, lorsqu’il estime ne plus servir la collectivité dignement. C’était tout le sens de la collaboration que nous avions envisagée avec le Maire, un détachement d’une année reconductible, pour permettre à chacun de nous, de pouvoir, lors de chaque étape, envisager simplement de retrouver une liberté, sans activer la procédure rigoureuse et délicate de la décharge de fonction. J’ai de fait saisi l’opportunité de pouvoir m’appuyer sur mon statut de détaché pour accéder de nouveau à la mobilité.», explique Jean-Christophe DIEVAL.